Gabonais et Amiénois

Publié le par Christus imperat

"Dimanche passé, j'ai eu la grâce d'assister à ma première messe dehors ! J'en ai pleuré. La vue de ce petit autel sous une tente, des cinq servants de messe et des fidèles qui essayaient tant bien que mal de rester concentrés malgré le vent qui faisait tanguer les tentes, tournait les pages du missel du prêtre (l'abbé a été obligé de dire la messe sans), qui soulevait littéralement la chasuble du prêtre, le défilé des piétons, les sirènes du beffroi qui étouffait parfois les voix des choeurs...

Le Bon Dieu ne mérite pas cela ! Je trouve cela terriblement humiliant quand je pense que la Messe de saint Pie V est le véritable saint culte rendu à Dieu ! De voir tous ces fidèles finalement pas si âgés que ça, conscients du vent, du froid et de la pluie, n'hésitant pas à s'agenouiller sur des pavés, pour venir rendre hommage à notre Seigneur Jésus- Christ m'a remplie de fierté.

Il est bon que les fidèles au Gabon prennent conscience de la grâce qu'ils ont de posséder une Fraternité Saint Pie X aussi bien implantée (Prêtres, Soeurs et Frères sur place et aussi accessibles, une Église, une boutique, une bibliothèque, une école, un livre bleu, en fait tout ce qui paraît normal et évident à Libreville, mais qui nous manque tant sur Amiens) et autant respectée voir même crainte (car à des moments il vaut mieux être craint que d'être aimé). Ici les gens se moquent de la foi en général et de la Foi catholique en particulier.

Dimanche dernier, vu que la place du Beffroi est en fait une place de marché mais désertée le dimanche par les commerçants, un automobiliste désireux de se faire remarquer s'est mis à klaxonner comme un fou durant le sermon ; ou encore il peut arriver que des piétons (dimanche c'était des motards casqués et tout de cuir vêtus) osent passer juste entre les fidèles et l'autel. Quel affront, c'est limite de la provocation !

Et cela, les fidèles de la Fraternité le vivent au quotidien. Le mépris pour nous est tel que même les protestants éveillés et les gothiques sont mieux acceptés. Ce qui n'est heureusement pas encore le cas au Gabon, rendons grâce à Dieu pour cela."

Une fidèle Gabonaise

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Y
BONJOUR <br /> SALUT JE SUIS UN JEUNE DISC JOCKER CHORISTE ET ETUDIANT JE VOUS DEMANDE UNE SEUL CHOSE ME METRE EN CONTACT AVEC LA CHORALE NOTRE DAME DE LA SALETTE JE SUIS LE SEUL DJ A JOUER LEUR CHANSONS EN BOITE J ADORE TROP CEUX QU IL FONS LORS DE LEUR CONCERT ICI A ABIDJAN MOI J ETAIT ALLEPOUR INAUGURE UNE BOITE DE NUIT AU BURKINA J AI VRAIMENTBESOIN DE CORRESPONDRE AVEC EUX JE VOUS LE DEMANDE SINCEREMENT SINON JE VAIS PEDRE LES PLOMB 00225 02 73 5938 MON NUMERO DE TELEPHONE
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L
Voilà la lettre que devrait envoyer l'évêque d'Amiens...<br /> <br /> A Monsieur l'Abbé LORBER<br /> FSSPX d'Amiens<br /> <br /> Monsieur l'Abbé,<br /> <br /> Vous continuez à souhaiter que l'Evêché vous affecte une église disponible afin de la placer sous l'autorité de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X que vous représentez à Amiens.<br /> Croyez que j'ai poursuivi l'étude approfondie de votre demande tant avec mon conseil presbytéral qu'avec mes frères dans l'épiscopat.<br /> Mais il me semblerait toujours peu pertinent de vous répondre positivement dans l'immédiat et ceci dans l'intérêt même de votre Fraternité.<br /> En effet, une telle affectation pourrait constituer un précédent constituant un pas important vers une régularisation canonique de votre Société.<br /> Or, vos supérieurs eux-mêmes ont affirmé ne pas vouloir de régularisation canonique tant que les questions de Doctrine n'auraient pas été réglées.<br /> En l'occurrence, vous mesurez donc combien une réponse positive de ma part pourrait être, et sans doute à juste titre, considérée comme une "entourloupette" (Mgr Fellay 14/08/08 à St Malo) par vos supérieurs...<br /> <br /> Néanmoins, il me semble que nous pouvons, à notre niveau, tenter d'aborder certains points de Doctrine sur lesquels nous pouvons sembler diverger dans le but de parvenir au «témoignage et l'annonce de la foi elle-même» (Benoît XVI à Lourdes).<br /> Ainsi, concernant la nature et la fin de l'Eucharistie, il me semble que votre utilisation de la Messe comme moyen de propagande et de manifestation s’éloigne de façon impressionnante de la théologie catholique qui, du Concile de Trente à celui de Vatican II voit dans la Messe "le sacrifice d'action de grâce par excellence, celui qui nous permet d'unir notre propre action de grâce à celle du Sauveur" (Benoît XVI aux Invalides) ; de ce Sauveur qui est "doux et humble de coeur" (Matt XI, 29), qui nous donne sa Paix" (Jn XIV 27)...<br /> J'ose espérer que vous mesurez l'écart qui sépare la foi de l'Eglise et votre usage guerrier de l'Eucharistie, bien éloigné de ce que le Christ attend de nous.<br /> En revanche, cet aspect revendicatif justifie certainement la prière universelle de la forme ordinaire où nous prions souvent pour que les injustices de ce pauvre monde trouvent une solution. En ce sens, votre démarche contribue peut-être à enrichir la forme extraordinaire comme l'a souhaité le Saint Père dans son Motu proprio.<br /> <br /> Me tenant à votre disposition pour poursuivre cet échange et je vous assure de ma paternelle sollicitude pour les âmes dont vous avez décidé d'assumer la charge.<br /> <br /> + JL Bouilleret<br /> Evêque d'Amiens<br /> <br /> PS : Par ailleurs, je tiens à saluer les talents d'apologètes de nombreux membres de votre Fraternité qui, depuis le discours du Pape aux évêques de France, dissertent sur les vertus de l'obéissance et de la soumission au Pape avec autant d'habileté que pour démonter l'existence de Dieu qu'ils n'ont jamais personnellement vu.
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C
<br /> Bien entendu, Mgr Bouilleret devra veiller à ne pas vous employer dans son service de communication, au risque sinon de mettre à feu et à sang toutes les églises de son diocèse.<br /> <br /> Où est l'aspect revendicatif, si ce n'est dans votre imagination ? Une messe, dans le froid, pour des Catholiques de tous âges qui sont aussi calmes que les fidèles d'autres églises, doit-on la<br /> désigner du nom que vous lui donnez ?<br /> <br /> Ce qui est justement demandé à Mgr l'évêque d'Amiens, ce n'est pas de se substituer au Saint-Siège pour régler des problèmes de fond, mais de faire l'aumône de l'une des centaines d'églises<br /> inoccupées qui croulent dans le département de la Somme. En somme, il s'agit, localement, de tendre la main à des brebis de son troupeau, non de les tenir ostensiblement à distance. C'est ainsi que<br /> se prépare une réconciliation : en proposant des gestes propices, non en les réservant au jour où tout sera réglé. D'ailleurs, le diocèse d'Amiens est-il si généreux dans l'accueil de<br /> communautés traditionalistes ?<br /> <br /> Car, à l'origine de cette affaire, la communauté d'Amiens pensait se tenir un seul dimanche dans la rue. Elle s'y trouve depuis un an. L'évêque aurait bien vite laissé une chapelle dans la banlieue<br /> amiénoise et on n'aurait plus entendu parler des catholiques à la rue. En agissant ainsi, le malheureux Mgr Bouilleret a, à son insu, favorisé le développement et la cohésion de cette communauté.<br /> Je ne suis pas certain qu'il ait opté pour la meilleure solution.<br /> <br /> Bien sûr, pour conclure cette affaire, il est toujours plus simple de détenir les clefs des sanctuaires. Mais le bilan d'un pasteur ne se fera pas sur la manière dont il aura tenu à distance les<br /> brebis mais comment il les aura accueillies. C'est l'un des premiers principes de l'Evangile.<br /> <br /> <br />